D’un comportement inapproprié à des violences répétées, les conséquences sur la santé physique et mentale des victimes peuvent être importantes : insomnies, anxiété, perte d’appétit, baisse de l’estime de soi, dépression….
Quelles formes prennent les violences dans les relations amoureuses ?
- Violence physique : tout acte qui porte atteinte à l’intégrité physique de la personne. Cela peut inclure des coups, des gifles, des brûlures, des mutilations, des étouffements, etc.
- Violence psychologique : Cette forme de violence implique des comportements ou des paroles qui visent à déstabiliser, à dévaloriser ou à contrôler l’autre personne. Il peut s’agir d’insultes, de menaces, de chantages, d’humiliations, de critiques constantes, etc.
- Violence verbale : Elle se manifeste par des propos blessants, dégradants ou menaçants. Les injures, les cris, les moqueries répétées en font partie.
- Violence sexuelle : Il s’agit de tout acte sexuel non consenti, y compris le viol conjugal. La violence sexuelle peut aussi inclure des comportements dégradants, des pressions pour obtenir des rapports sexuels, etc.
- Violence économique : Cette forme de violence implique le contrôle des ressources financières du foyer par un des partenaires, privant ainsi l’autre de son indépendance financière. Cela peut inclure l’interdiction de travailler, la confiscation des salaires, etc.
- Cyberviolence : Il s’agit d’un harcèlement ou d’une intimidation en ligne, par le biais des réseaux sociaux, des courriels, des messages textes, etc.
Chacune de ces formes de violence est inacceptable.
Pour aller plus loin :
- #AmourSansViolence est une campagne de sensibilisation contre les violences au sein des relations amoureuses à destination des jeunes de 15 à 25 ans. 4 épisodes de 2:50′ permettent de parler d’emprise, de consentement, de surveillance et surtout du cercle des violences… Attention, certains témoignages peuvent être difficiles à entendre.
- Sur la chaîne YouTube du site Onsexprime.fr, vous pouvez écouter les 5 témoignages de la série les « OK. Pas OK ». 5 adolescents et jeunes adultes se confient sur les relations amoureuses, la sexualité et le consentement. Attention, certains témoignages peuvent être difficiles à entendre.
Zoom sur les images intimes : des nudes au revenge porn
Les nudes sont des photos ou vidéos exposant un ou plusieurs corps nus ou partiellement dénudés et sexualisés. Ces photos intimes ou érotiques que l’on envoie à une autre personne peuvent contribuer à un moment de séduction. Aucun problème donc, si la personne à qui vous l’envoyez est d’accord pour la recevoir. Le consentement de votre partenaire est indispensable. Il est interdit par la loi d’envoyer une photo de son sexe à quelqu’un qui n’a rien demandé.
Si quelqu’un insiste pour que vous envoyiez des nudes, prenez-le temps de discuter si vous en avez envie. Si vous n’en avez pas envie, demandez à ce que l’on respecte votre choix de ne pas le faire. On peut légitimement avoir peur que les photos fuitent ou ne pas être à l’aise avec cette pratique. Subir la pression de l’autre au début ou au cours d’une relation est une violence.
Si vous êtes victime de l’envoi d’une dick pic (de manière répétée ou non), n’hésitez pas à signaler l’auteur sur le réseau social en question. Vous avez aussi la possibilité de porter plainte en gendarmerie ou à la police, ou d’effectuer une pré-plainte en ligne. Conservez des captures d’écran de la conversation pourrait être utile.
Si quelqu’un diffuse sans votre accord les photos que vous avez envoyées dans l’intimité, vous pouvez :
– commencer par lui demander de les supprimer, si la personne refuse,
– signaler la publication directement sur le réseau social concerné ou
– porter plainte.
« Le revenge porn » comme on l’appelle parfois est puni par la loi. L’association E-enfance propose un service d’aide pour les enfants, les adolescents et leur famille. Il est disponible au 3018 (écoute, conseils par tchat ou téléphone).
Le revenge porn est puni par le code pénal à l’article 226-2-1 de 2 ans d’emprisonnement et jusqu’à 60 000 € d’amende.
Comment savoir si je suis concerné.e par de la violence dans ma relation ?
Pour repérer ces violences dans les couples, vous pouvez consulter le violentomètre. Cet outil ressemble à une règle graduée avec trois couleurs. Si les phrases de la partie verte vous correspondent, alors tout semble aller bien. Si vous validez des phrases en orange et rouge, vous pourriez avoir besoin d’aide (proches, famille, professionnels de santé, psychologues…).
Pour télécharger le violentomètre, cliquer ici.
Vous pouvez aussi faire le test « commentonsaime » de l’association En avant toute(s).
Si vous subissez une forme de violence dans votre relation et que vous sentez coupable, sachez que vous n’êtes pas responsable. Entourez-vous et contactez des structures d’aide.
Où trouver de l’aide ?
Par téléphone :
- 3919, service spécialisé dans les violences faites aux femmes, porté par l’association Solidarité Femmes
- Associations du réseau France Victimes, via le numéro 116 006 Victimes
- Le CIDFF (Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) de votre département : cliquez ici pour accéder aux contacts de la structure la plus proche de chez vous
En présentiel :
- Le CIDFF (Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) de votre département : cliquez ici pour accéder à l’adresse de l’antenne la plus proche de chez vous.
- Les associations Solidarité Femmes sur le territoire sont listées ici.
- La gendarmerie ou le poste de police le plus proche de chez vous.
En ligne :
- Site Parcours-Victime, site officiel du gouvernement qui vous guide à chaque étape.
- L’association En avant toute(s) informe sur les violences au sein des relations amoureuses, couples, de jeunes. Elle a mis en place un tchat dédié : lundi au samedi, 10h-21h
- stopcybersexisme.fr est un site conçu par l’Observatoire régional des violences faites aux femmes du Centre Hubertine Auclert pour la lutte contre le cyber-sexisme et les cyber-violences.
- jenesuispasavendre.org est un site conçu par l’Amicale du Nid (association d’accompagnement global des personnes concernées par la prostitution). Il sensibilise les jeunes à la question de la prostitution.