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Choisir ma contraception

Préservatifs, pilule, stérilet, implant, anneau… il existe une vingtaine de méthodes de contraception ! La meilleure, c’est celle qui vous convient le mieux. Un médecin, un gynécologue ou une sage-femme peut vous aider à y voir plus clair.
deux paires de jambes dépassent d'un draps, allongés sur un lit

Si vous souhaitez vivre sereinement votre sexualité avec pénétration sans prendre le risque de démarrer une grossesse, vous avez besoin d’une contraception. Il s’agit d’un droit en France, quel que soit votre âge et votre situation. La contraception est gratuite pour les moins de 26 ans et accessible aux mineurs sans l’autorisation des parents.

La contraception se définit par l’utilisation de moyens ou de méthodes visant à empêcher qu’un rapport sexuel entraine une grossesse. Plusieurs contraceptions existent, avec pour chacune, une efficacité théorique (si la contraception est prise correctement) et une efficacité pratique (dans le cadre d’une utilisation courante, avec les oublis, les mauvaises utilisations, les interactions avec des médicaments…).

Le meilleur contraceptif est souvent celui qui est le moins contraignant au quotidien pour vous et le plus adapté à votre état de santé. Il est parfois nécessaire d’en tester plusieurs avant de trouver la méthode faite pour vous.

Les différentes contraceptions

Il existe de nombreuses méthodes contraceptives, avec ou sans hormones, à prendre soi-même ou posées par un professionnel de santé. Elles ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients (voir le tableau comparatif) :

Les contraceptifs mécaniques

  • Le préservatif : disponible en version masculine (externe) et féminine (interne). Aucun besoin de prescription médicale.
  • Le DIU (Dispositif Intra-Utérin) au cuivre : également appelé stérilet, il est inséré dans l’utérus par un professionnel de santé. Malgré son nom, il ne rend pas stérile. Le cuivre empêche l’implantation d’un embryon dans l’utérus. Une prescription médicale est nécessaire.
  • Le diaphragme : en silicone ou en latex, il se place dans le vagin pour bloquer les spermatozoïdes. À insérer avant chaque rapport (juste avant ou jusqu’à deux heures avant) et à conserver huit heures après.
  • La cape cervicale : similaire au diaphragme, en silicone, elle se place au contact du col de l’utérus pour empêcher les spermatozoïdes de passer. À utiliser avec un spermicide, elle est réutilisable si bien nettoyée après chaque usage.
  • Les spermicides : crèmes, gels ou ovules rendant inactifs ou détruisants les spermatozoïdes, à insérer au fond du vagin au moment du rapport
  • La stérilisation : contraception définitive féminine ou masculine, accessible aux majeurs uniquement, après un délai de réflexion obligatoire de 4 mois. La stérilisation se fait par intervention chirurgicale (vasectomie ou ligature des trompes)
  • Les méthodes naturelles : retrait du pénis avant éjaculation, abstinence périodique, symptothermie, observation de la glaire cervicale, allaitement complet… il existe plusieurs méthodes n’utilisant aucun moyen médical. Ces méthodes sont en pratique jugées moins fiables et plus contraignantes. Elles nécessitent de l’apprentissage et une parfaite connaissance de son corps et de ses cycles.

Les contraceptifs hormonaux

  • Les pilules : œstroprogestatives ou progestatives, les pilules doivent être prises quotidiennement et à heure fixe pour assurer une protection optimale.
  • Le DIU hormonal : inséré dans l’utérus, il libère un progestatif. Un stérilet hormonal nécessite une prescription médicale et doit être posé par un professionnel de santé.
  • L’implant contraceptif : un bâtonnet en plastique inséré sous la peau qui libère des hormones pour supprimer l’ovulation.
  • L’anneau vaginal : un anneau en plastique contenant des hormones, inséré dans le vagin. Il se porte trois semaines et se remplace après une semaine de pause.
  • Le patch contraceptif : un patch à coller sur la peau, libérant des hormones pendant trois semaines.
  • Les progestatifs injectables : une injection intramusculaire tous les trois mois assure une contraception de 12 semaines.

Pour rappel : le préservatif est la seule protection efficace contre les IST !

Comment choisir et se la faire prescrire ?

Le choix de la contraception est une décision personnelle et importante. N’hésitez pas à en discuter avec un professionnel de santé, tel que votre médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme, pour évaluer la méthode qui convient le mieux à vos besoins, votre état de santé, votre situation. Il ou elle pourra vous faire une ordonnance.

A noter : au cours d’une première consultation, vous n’avez pas besoin d’effectuer un examen gynécologique, ni d’être nu.e. Le professionnel de santé vous posera avant tout des questions sur vos antécédents médicaux et familiaux, vos habitudes de vie (tabac, sport…). Une prise de sang peut être nécessaire avant d’obtenir un contraceptif. En revanche, certaines contraceptions comme la pose d’un stérilet nécessiteront forcément un examen médical gynécologique.

Vous pouvez également en discuter avec un ou une infirmière scolaire, votre pharmacien… Si vous êtes en couple, vous pouvez associer votre partenaire à la réflexion, mais le choix final revient bien entendu à la personne directement concernée.

Vous pouvez également vous rendre sans RDV (et sans vos parents) au Planning Familial ou dans un Centre de Santé Sexuelle (les CSS, anciennement appelés CPEF/centres de planification) pour bénéficier d’informations, d’une prescription d’un moyen de contraception, de la contraception d’urgence ou d’un suivi gynécologique.

Bon à savoir : pour les mineures, le Planning Familial et les CSS sont autorisés à vous délivrer une contraception gratuitement, sans avoir besoin de prévenir vos parents ni obtenir leur autorisation.

Par ailleurs, n’oubliez pas que les préservatifs masculins et féminins sont en vente libre, sans besoin de prescription.

Pour en savoir plus

Vous pouvez consulter plusieurs sites :

Vous pouvez contacter également le numéro vert ou le tchat du Planning familial pour poser vos questions sur l’IVG, la contraception et les sexualités : 0 800 08 11 11 / ivg-contraception-sexualites.org/. C’est gratuit et anonyme.

Combien ça coute ?

Pour les moins de 26 ans, la plupart des contraceptions ainsi que les consultations et examens sont gratuits.

Pour les plus de 26 ans, certaines pilules contraceptives (« de 1ère et 2nde génération »), les implants contraceptifs hormonaux, les progestatifs injectables, les dispositifs intra-utérins (DIU) et les diaphragmes sont remboursés à 65%. Une mutuelle peut souvent vous aider à rembourser le reste à charge.

Vous pouvez par ailleurs trouver facilement des préservatifs gratuits : 

  • dans toutes les pharmacies (pour les moins de 26 ans)
  • à l’infirmerie scolaire ou votre service de médecine universitaire (si vous êtes scolarisé.e ou étudiant.e)
  • au Planning Familial ou dans les Centres de Santé Sexuelle, quel que soit votre âge et sans vos parents. 

Les pilules dites de 3e et 4e génération, les spermicides, les patchs, les anneaux, les capes cervicales et les préservatifs en vente libre ne sont pas remboursés. En cas de doute, demandez à votre pharmacien ou à votre médecin.

La contraception d’urgence

En cas d’urgence (oubli de pilule, préservatif déchiré), vous pouvez utiliser la pilule du lendemain dans les 72 heures suivant le rapport sexuel. Disponible sans ordonnance en pharmacie et gratuite pour les mineures, elle ne doit être utilisée qu’occasionnellement.

Vous pouvez également l’obtenir à l’infirmerie scolaire, dans un centre de santé sexuelle, au Planning Familial, au service de santé universitaire, ou dans un CeGIDD (centre gratuit d’information de dépistage et de diagnostic) : https://www.onsexprime.fr/trouver-un-professionnel

Le stérilet au cuivre peut également servir de contraception d’urgence s’il est posé dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel à risque.

Grossesse non prévue, IVG

Si vous pensez être enceinte, faites un test de grossesse disponible en pharmacie ou gratuitement dans les centres de santé sexuelle ou au Planning Familial.

En cas de grossesse non désirée, vous pouvez recourir à une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) avant la limite légale des 12 semaines de grossesse, prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Pour les mineures, le consentement des parents n’est pas nécessaire pour avorter, mais une personne majeure doit vous accompagner.

La contraception : c’est aussi une affaire de garçon !

Les hommes comme les femmes sont concernés par la contraception. Si vous possédez des organes mâles, vous pouvez contrôler votre fertilité et ne pas laisser cette charge uniquement sur les épaules de votre ou vos partenaires.

Vous pouvez évidemment utiliser des préservatifs externes. Si vous avez plusieurs partenaires, en plus de vous protéger des IST, vous vous protégez d’une grossesse non désirée. Pour les majeurs, la vasectomie (contraception définitive) est disponible pour les personnes qui souhaitent, de manière définitive, ne pas concevoir d’enfant.

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